2017 Traversée des plaines de Loita: Maji Moto - Talek

Traversée des Plaines du Loita avec Maina . Départ de Maji Moto vers Talek




Je retrouve Maina dans sa famille dans le village de Maji Moto. Sa femme et ses enfants sont très accueillants malgré leur modeste maison traditionnelle en terre (appelée Manatta en langue Massai, le Maa).
C'est toujours un grand bonheur de les retrouver.

retrouvaille avec Maina à Narok

la famille de Maina m'accueille dans leur maison
Je suis accueilli avec le sourire.
Jospeh Tompoi, le neveu de Maina avec qui nous avons fait une belle marche vers la Tanzanie l'année passée, nous retrouve. Sa femme m'a confectionné un beau collier massai.
je retrouve Joseph un an après notre marche vers la Tanzanie

Joseph et Maina
Après avoir profité du village, nous quittons Majimoto pour prendre la route de Narosura.

Départ du village pour traversée les Loita Hills

Nous allons contourner les plaines de Loita. Le climat est semi aride et la végétation très pauvre pendant cette saison sèche.

les collines de Loita
Sur la route nous nous arrêtons chez Joseph qui s'est installé récemment avec sa femme dans une manyatta "maison" dans le bush à quelques kilomètres du village. Il nous présente sa famille, son terrain et son cheptel de moutons. Son terrain est assez isolé dans une zone sauvage. Son troupeau subit parfois des attaques d'animaux: léopards et lions.

Nouvelle Boma de Jospeh et sa femme

Joseph et sa femme

Après avoir démarré notre marche dans la savane, nous observons une moto qui nous fait de grands signes. Nous sommes étonnés. Nous reconnaissons le pasteur du village et son assistante. Ils ont souhaité me faire un cadeau pour me remercier de ma présence. La veille j'ai participé à la messe dominicale évangéliste au village. Nous étions une vingtaine, avec des enfants et quelques femmes massai qui étaient présents. Aucun homme massai n'y participe. Je pensais que l'office aurait durée une heure, mais elle a duré 3 heures... Le pasteur a tout de même roulé sur 10km de bush pour me retrouver et me remettre une chemise traditionnelle préparée dans un tissu massai. Je les remercie vivement de leur cadeau et nous reprenons notre route en espérant arriver dans la soirée à Narosura.



Nous rencontrons des bergers massais avec leur troupeau. Ils portent leur lance car nous sommes sur un territoire avec la présence de lions. Même si de jour, les lions n'attaquent que le bétail il faut être vigilent.

berger massai avec son troupeau

Les enfants sont mises à contribution très jeune pour garder le troupeau. C'est dans l'ADN de ces communautés pastoralistes.

plaine de Narosura

La vie végétale est fragile dans cette région du sud Kenya. Les sols sont très pauvres et subissent la sécheresse. Quelques spécimens d'arbres résistent à cet environnement austère.


Nous quittons Narosura pour prendre la route de Morijo, située dans les collines de Loita. Nous croisons quelques troupeaux de bétail. Morijo est réputé pour son marché au animaux d'élevages.

route vers le village de Morijo avec Maina

magnifique plaine de Morijo

les paysages sont lunaires

Nous arrivons au village de Morijo. C'est jour de marché. Les massais parcourent à pieds de nombreux kilomètres pour espérer vendre leurs produits: légumes, perles de confections pour les bracelets traditionnels, tissus...c'est un jour important pour assurer un petit revenu qui leur permettra d'achetés des denrées vitales pour leur famille: sucre, riz, ugali (farine de mais), blé.

jour de marché à Morijo 

femme massai vendent leur perles pour les colliers traditionnels



Nous passons la nuit dans une modeste pension massai. l'environnement naturel et le paysage sont magnifiques. Nous sentons un calme au sein de ce village.

La nature est à l'état brut. les massai ont un mode de vie semi nomade: résilient et peu polluant: pas de voitures, un habitat écologique à base de terre, pas d’industrie, une consommation d'énergie fossile quasi nulle...seuls les véhicules 4X4 des touristes et les camps touristiques sont sur-consommateurs d'énergie ici. Ils utilisent les ressources naturelles pour se soigner et se nourrir: herbes et plantes locales.

nuit paisible à Morijo
 
Nous repartons le matin après un petit déjeuner à base de chapati (galette musulmane) et d’œufs

jeune fille de notre hôte

Nous espérons atteindre la ville de Entasekera dans les prochains jours. Nous y ferons le plein de nourriture et d'eau car nos réserves sont limitées.

route de Entasekera
pause de Maina à l'ombre

Nous traversons une école primaire dans le bush (savane). Les enfants ne sont pas là car c'est une période de congés scolaires. Mais on peut apprécier le cadre naturel de leur école.
plaine de Entasekera

Nous passons Entasekera puis nous nous arrêtons dans une famille massai pour passer la nuit au sein de leur Boma. Je n’utiliserai pas ma tente car il y a beaucoup d'animaux sauvages dans cette zone et ils annoncent de la pluie dans la nuit.

nuit dans une manatta massai

Le fils est un jeune morane, en cours d'initiation au passage de l'âge adulte massai. Il est reconnaissable par sa tenue de "guerrier" et sa coupe de cheveux.

jeune guerrier morane en phase d'initiation

Nous repartons de bonheur pour regagner le plateau de Olderkesi en logeant la frontière tanzanienne. Nous regagnons la plaine, les températures grimpent vite et le soleil est agressif.

plateau de Olderkesi

à l’arrière plan, on aperçoit la Tanzanie

Maina aiguise son couteau

Nous rencontrons un groupe d'enfants gardant le troupeau familiale. je partage avec eux mes derniers biscuits pour leur plus grand plaisir.

jeunes bergers massai

Nous traversons le plateau dans la direction du village de Ololaimutiek. Nous restons vigilants car nous sommes sur un territoire à grande densité d'éléphants. Sur la route, un massai me donne une leçon de tir à l'arc...çà pourra être utile!


leçon de tir à l'arc dans le bush

Nous nous arrêtons avant la nuit dans un petit village. Maina commençait à être tendu car en fin de journée, les éléphants sortent des forets vers les points d'eau. Nous avons pu éviter leur chemin. Nous serons plus tranquilles dans ce village.

empreinte fraîches d'éléphants

point d'eau des éléphants

Je prépare ma tente à proximité de la manatta (hutte en terre). les chiens n'ont pas arrêté de roder autour de moi durant la nuit mais ils sont utiles et repoussent les animaux. Nous avons entendu les cris des hyènes cette nuit. jolie berceuse!

Boma près de Ololaimutiek

fils de notre hôte

route d'Ololaimutiek

Nous reprenons la route vers Ololaimutiek. Nous n'avons quasiment plus d'eau. Nous devions en retrouver dans le village mais il n'y en avait pas. la situation se tend.

premières habitations de Ololamutiek

Ololaimutiek est un village au bord du parc Massai Mara. Les camps touristiques y sont nombreux. Nous continuons notre route à pieds le long du parc pour rejoindre la ville de Talek. Nous entendons un groupe d'éléphants se cachant dans la foret à proximité mais continuons notre route en restant sur la piste. La zone est risquée. Un véhicule 4X4 s’arrête à côté de nous. C'est une équipe de rangers du parc Massai Mara. Ils me disent qu'il est interdit au muzungus (blancs) de marcher sur cette zone car il y a de nombreux accidents. Sceptique je leur dis qu'il n'y a pas de problème que ce n'ai pas la première fois. Nous n'aurons pas le choix. Ils nous embarquent dans le 4X4 et nous déposent à Talek. Je suis énervé. Je n'aime pas faire d'"entorses" à nos marches à pieds en utilisant une voiture.

Nous arrivons à Talek et faisons une pause déjeuner. Maina retrouve des membres de sa famille habitant ici. La température est élevée et étouffante. Nous reprenons la route vers Nkoilale en direction de maji moto.
Notre marche se termine là.

ASANTE SANA





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