2014 Sekenani (Massai Mara) - Lolgorian avec Maina Tompoi
Kenya Trek août 2014 : Traversée de la région du Mara : Narok vers
Lolgorian avec Maina Tompoi 150km
Départ du Village de Maji Moto Kenya
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famille d'Erick |
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berger massai à Maji moto - carnet voyage Alex |
Retrouvaille avec mon ami Erick à Maji moto |
Maina Tompoi, mon ami massai |
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jeune femme Massai à Narok - pastel sec Alex |
le sac à dos
mon sac pèse 5kg : je n'emmène pas de
duvet (trop lourd) malgré des nuits pouvant être fraîches pendant
l'hiver austral (saison sèche). Maina n'a pas de sac. Seulement
un sachet ou il met sa brosse à dent et un mouchoir... le reste est
composé : de sa shuka (couverture rouge traditionnel massai), des
colliers colorés massai, une machette traditionnelle, le casse-tête
massai en bois d'ébène (appelé rungu en langue massai).
Nous prenons le bus local pour le
village de Sekenani aux portes du parc du Massai Mara. L’objectif
est de longer le parc sur 250km (il est interdit de marcher dans le
parc et c'est très dangereux) puis rejoindre Lolgorian par l'escarpement de
Oloololo.
SEKENANI
Nous quittons à pieds le très beau
village de Sekenani qui est aussi connu pour être une des entrées
principales du parc Massai Mara. Après les premiers kilomètres,
nous croisons des femmes courants et criants "dovu, dovu"
(éléphant en langue swahili). C’est la panique... c'est l'animal le plus craint ici
à cause de son comportement souvent imprévisible. Nous
continuons notre marche dans le sens du vent opposé aux animaux.
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village massai de Sekenani |
Lona montrant la bouse d'éléphant (utilisée dans la fabrication de bière massai)
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Éléphant d'Afrique (ou Dovu en langue swahili) - carnets de voyage Alex |
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Lona notre hôte |
L’alimentation des massais est très
limitée :
- un thé au lait (chai massal) faisait
souvent office de repas
- des patates en soupe avec du riz
- ugali (purée de farine de mais)
souvent un seul repas par jour est
servi. ici c'est le petit Pokare le dernier fils, qui fait les tâches
ménagères (repas, vaisselle).
Nous nous rendons compte que sa mère
a un sévère penchant pour l'alcool (triste réalité de nombreux
massai). peut-être par chagrin de ne pas partager sa couche avec son
mari. Nous le rencontrons le soir avant qu’il nous quitte retrouver
son autre femme. Les massais sont polygames.
OLOOLSHURA
OLOOLSHURA
le jeune Pokot |
carcasse de gnou mangé par un lion dans la nuit à Sekenani |
Girafe kenyane (ou Twiga en swahili)
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girafe kenyane (ou Twiga en swahili) - mine de plomb Alex |
- d'où l'on vient ? ("Kaji Ingua?")
- où nous allons?
- pourquoi le muzungu (le "blanc" , c'est moi) marche?
- pourquoi il ne prend pas un 4x4 comme les autres ?
Ils sont intrigués.
Nous repartons vers Aiton ou nous
passons la nuit.
AITON
Aiton, situé au pied de LEMECK HILLS, est une sorte de ville massai avec des allures de "farwest américain" avec quelques échoppes (vendeurs d'essence, épicier, restaurant bar). Je suis toujours ébahi dans ce villes "perdues" ou se retrouvent des massai en plein bush loin des villages traditionnels et de leur vie d'éleveur nomade. Ils ont l'air perdu ne sachant pour quelle raison ils sont là? de petits boulots, pour l'alcool, se divertir.
AITON
Aiton, situé au pied de LEMECK HILLS, est une sorte de ville massai avec des allures de "farwest américain" avec quelques échoppes (vendeurs d'essence, épicier, restaurant bar). Je suis toujours ébahi dans ce villes "perdues" ou se retrouvent des massai en plein bush loin des villages traditionnels et de leur vie d'éleveur nomade. Ils ont l'air perdu ne sachant pour quelle raison ils sont là? de petits boulots, pour l'alcool, se divertir.
Maina arrivé à Talek et les panneaux de lodges touristiques |
Nous dormons dans une pension avec le
bruit du générateur (il n'y a pas d'électricité dans la ville) et
la musique du bar en fond sonore. C'est jour de fête, je paie un
morceau de viande de chèvre "nyama Choma" pour ce soir.
Festin par excellence pour les massais. ce qui va accompagner notre
Ugali (pâte de mais) et nos haricots (maragué).
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Plaine de Aiton et les zèbres |
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petit déjeuner massai avec le chapati |
Petit déjeuner dans un "hôtel"
massai. L’ambiance est encore animée, les massais sont encore
soûles de la veille. le menu: chapati (galette de mais kenyane), omelette (Maiia),
thé épicé (chai).
Nous repartons vers Mararianta à 50 km
de Aiton. Un groupe de gazelle s'amuse devant nous. Nous longeons le
Conservatory (zone naturelle protégée par le gouvernement). Il y a
beaucoup de gnous, ils achèvent leur migration en provenance du parc
Serengethi en Tanzanie vers le Massai Mara.
Il fait chaud et la soif se fait
sentir. En arrivant à Mararianta, nous nous jetons sur des canettes
de coca vendues par une échoppe somalienne.
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point de chargement des portables |
Arrivé à Mararianta
Tompoi retrouve un de ses frères dans
sa très grande famille. Il nous invite à manger une chèvre ensemble
pour fêter ces retrouvailles. Nous dormons au Mara Guesthouse,
auberge massai bruyante mais sympathique. La gérante nous fait
chauffer de l'eau (au feu de bois) pour la toilette.
Hippopotame (ou Kiboko en swahili) sur la rivière Mara - carnet de voyage Alex |
Lionne dans le Massai Mara |
Escarpement
de Oloololo
la célèbre rivière Mara et ses crocodiles du Nil |
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groupe d'éléphants croisé sur notre chemin |
Nous attaquons la montée de
l'escarpement Oloololo faisant près de 1000m de dénivelé. la vue
magique sur la plaine du Olorukoti. Un ancien massai olokaloo nous
accompagne. il est grand et a une belle allure. Il marche vite.
difficile de le suivre. le long de la route, de nombreux arbres sont
déracinés, signe du passage de troupes d'éléphants dévastant
tout sur leur passage à proximité des villages.
Lolgorien
Sur l'escarpement, la végétation
devient plus riche, plus verte. Une forte pluie nous contraint à
s'arrêter dans un village. la population est à la messe. c'est
dimanche.
Lolgorien est un carrefour culturel:
les ethnies massais, luo (lac Victoria), kikuyu (centre Kenya), Kalendji (rift)
cohabitent. Nous nous arrêtons au galaxy resort pour un peu de
confort. Toujours pas d'eau chaude mais la ville est reposante au
milieu de ce cadre verdoyant. la soirée se passe au son de musique
congolaise Soukous et de bière Tusker (bière kenyane).
Tompoi et moi nous quittons ici. c'est
la fin de notre périple. Il rentre dans sa famille et je prends la
direction de Kilkoris puis Kericho. Je suis toujours triste de le
quitter mais je retrouve ma liberté de voyager.
Les plantations de thé de Kericho
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Philippe et sa cabane à Kericho - extrait de carnet de voyage Alex |
les collines sont verdoyantes et
luxuriantes, ce qui contraste beaucoup avec la rudesse de la
végétation du Mara. Je rencontre Philipe, jeune kenyan de 25 ans,
qui m'abrite, après une forte pluie, dans sa cabane en bois au
milieu des plantations de thé. une table, un lit posés à même la
terre. Nous partageons un thé. il attend sa femme qui travaille à
l'entreprise de travaux public de Kericho et me raconte sa rude vie
de kenyan.
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