2013 Maji Moto - Magadi lake avec Erik


 KENYA TREK - Août 2013 : Traversé du plateau de Ngurumann - Départ de Maji Moto (Kenya) pour le lac de Magadi (250 km)


Tuondika kwa Mara, Twende ! (depart pour le Mara)

Arrivé à l’aéroport JOMO KENYATTA de Nairobi, il est 23h00. Je sors prendre la direction du centre-ville et commence le stop. Un véhicule 4x4 a terminé sa journée et repart à vide vers Nairobi city. Il me dépose dans la bouillante capitale kényane. A cette heure les kényans sont couchés, seuls les enfants drogués et les prostitués traînent dans les rues noires. Je passe la nuit au continental hôtel, nom pas très évocateur : l’absence d’eau chaude, les toilettes à la kényane et les cris du muezzin à la mosquée me font vite oublier la France…
Direction la ville de Narok à 3h de Matatu (mini bus collectif) de la capitale. Direction vers le grand rift kenyan : magnifique dénivelé avec vue sur les grandes plaines du sud kényane. Ça y est on est au Kenya !
Erick le morane, mon guide

Erick le morane, mon guide

Arrivé à Narok, capitale des Massais, poussiéreuse et ventée qui ressemble à une ville de western américain. Je poursuis vers le village massai de Maji moto ou je dois retrouver Erick. il sera mon guide pendant notre périple. Nous nous sommes rencontrés au village massai de maji moto par l’intermédiaire de mon ami Sankalé (chef du village). Il est convenu que je lui paye une chèvre pour son cheptel à la fin de notre traversée (40 dollars environ)! L’objectif est d’atteindre à pieds le lac Magadi après la traversée des collines LOITA HILLS célèbre pour ses nombreux lions.

arrivé en Matatu à Narosura - croquis Alex
Le Matatu (taxi collectif kenyan) nous emmène à Narosura où nous démarrerons notre marche. Il ne faut pas le rater car il n'y a qu'un départ par jour. Les Loita Hills sont des collines arborées au milieu de la steppe du sud Kenya proche de la Tanzanie. La végétation est très riche et le climat plus frais que sur les plaines de savane. Les animaux apprécient cet endroit, il faut donc être vigilant, notamment aux éléphants qui viennent y trouver une herbe fraîche.

Vallée du Entutoto

Nous cherchons le bureau de l'office massai à Narosura. Nous allons traverser des territoires massais et une taxe doit être reversée en compensation. Mais le bureau est fermé et personne à l'horizon pour nous renseigner. Nous partons dans le bush après avoir fait quelques courses de ravitaillement (banane, avocat, pain, chapati (crêpe musulmane)).
Après une journée de marche dans le bush, nous passons la nuit dans la vallée du Endutoto à Lebishe dans un village traditionnel « Boma ».
Après l’accueil traditionnel du chef du village et autorisation de partager leur Manyatta (hutte en terre massai), tous les enfants du village se présentent devant nous deux et défilent en baissant la tête. En tant qu'invité nous devons poser notre main sur le crâne de l’enfant ! Le chef nous propose une Manyatta (hutte en terre) pour passer la nuit, c'est un poulailler. J’ai demandé si les poules pouvaient rester dehors pour la nuit mais je crois que je l'ai fâché. On va dormir avec les poules. Super !
La nuit fut froide et mauvaise. De nombreuses piqûres de mouches et d'araignées. C'est la joie des Manyatta. Après un thé massala au matin, départ vers le sud. La végétation est de plus en plus aride.

jeune massai garde son troupeau de chèvre à Lebishe - gouache Alex

troupeau près du village de Lebishe, près de notre camp de nuit

Les lions chassent régulièrement sur ces terres la nuit. Mais dans la journée le danger est plus réduit pour les massais et surtout les Muzungus (européen blanc).
Les jeunes massais n'ont pas froids aux yeux. Ils ont la charge du troupeau familiale de chèvres et vaches et doivent les protéger des animaux.

L’escarpement de Nguruman

Nous nous approchons de l'escarpement de Nguruman, le rift africain. Un décrochement de l'écorce terrestre de 800 - 1000 m de dénivelé. Nous croisons des femmes portant des dizaines de litres d'eau sur la tête, en pleine fournaise, escaladant l'escarpement à pieds. Quel travail harassant… et en plus elles nous sourient !
vallée du rift - Plaine de Ngurumann - gouache Alex
Nous arrivons à Kalema, village au pied de l'escarpement, je suis épuisé. Nous sommes à l’entrée du plateau de Ewaso Ngiro. La végétation y est luxuriante en bordure de la riviere Ewaso Ngiro (signifiant "eau foncée" en langue massai) au milieu de la savane kenyan. Un repos bien mérité nous attend chez Albert qui nous accueille dans son "hôtel".
vallée du rift - Plaine de Ngurumann

Il nous présente à James, un masaï, qui va nous aider à traverser le plateau du Nguruman vers le lac d’eau salé Magadi. C’est un lieu de passage des éléphants qui migrent de la Tanzanie vers le nord du Mara. Elle peut être dangereuse. Nous allons devoir transporter beaucoup d’eau pour la journée car la zone est extrêmement chaude.

James va nous aider à traverser le dangereux plateau du Nguruman - croquis Alex


Traversé du plateau Nguruman

Cette zone est un corridor pour les animaux sauvages le long de la rivière Ewaso Ngiro.
La chaleur commence à être difficilement supportable. Nous stoppons déjeuner sous un acacia près d'une manyata. Une odeur forte de « musc » dégage de la savane "sauvage" provenant des animaux. Nous croisons des gnous, zèbres, Thompson gazelle, girafle et apercevons des buffles. Il est déjà 18h et le nuit commence à tomber. Il est temps d'arrivé à Oloika, car les animaux vont commencer à chasser.
Il ne fait pas bon de rester dans le coin.

Erick sur le lac de sel de Magadi
Oloika et la lac Magadi

je suis exténué. Joseph nous accueille dans ce "village" fait de cabane en tôle. Nous dormons chez les religieuses. dîner= chapati, riz et thé. un délice!
Erick commence à me parler d'un droit de passage dont nous devons nous affranchir car nous avons traversé une zone protégée du district de Magadi soit 3000 shillings... encore une embrouille car il n’a aucun document officiel. Je négocie à 1000 ksh.

Nous profitons de ce cadre exceptionnel près de Shompole et du lac Natron. James nous raconte qu'il s'est marié avec une femme "kikuyu" (ethnie majoritaire du pays) et s'est sédentarisé en remplaçant le traditionnel élevage massai par des champs de cultures. La société massai vieille de plus de 300 ans évolue en intégrant de nouvelles ethnies sur leur territoire.
Nous repartons et traversons le lac de Magadi, lac d’eau salé où se reposent des milliers de flamands roses qui suivent les lacs du rift kenyan vers Naivasha, Borgore puis Turkana. C’est un spectacle unique de marcher près des flamands roses au milieu de cet eau multicolore gorgée de sel et de planctons dont les flamands se nourissent. Nous croisons des singes babounes, d’allures agressives puis arrivons à notre destination la ville de Magadi « colonisée » par la communauté indienne qui exploite la mine de sel du lac.
Nous passons l’après-midi dans un bar près d’une piscine se reposer avec du coca cola frais. Quel bonheur. Nous saluons James qui repars vers Shompole, puis nous prenons le matatu vers Nairobi et son flot incessant de bruit, gaz et odeurs diverse…la jungle urbaine

KWAHERI MAGADI -  TUNEKWENDA NAIROBI SASA (AU REVOIR MAGADI)

Commentaires