2013 Maji Moto - Magadi lake avec Erik
Tuondika kwa Mara, Twende ! (depart pour le Mara)
Arrivé à l’aéroport JOMO KENYATTA
de Nairobi, il est 23h00. Je sors prendre la direction du
centre-ville et commence le stop. Un véhicule 4x4 a terminé sa
journée et repart à vide vers Nairobi city. Il me dépose dans la
bouillante capitale kényane. A cette heure les kényans sont couchés,
seuls les enfants drogués et les prostitués traînent dans les
rues noires. Je passe la nuit au continental hôtel, nom pas très
évocateur : l’absence d’eau chaude, les toilettes à la
kényane et les cris du muezzin à la mosquée me font vite oublier
la France…
Direction la ville de Narok à 3h de
Matatu (mini bus collectif) de la capitale. Direction vers le grand
rift kenyan : magnifique dénivelé avec vue sur les grandes
plaines du sud kényane. Ça y est on est au Kenya !
Erick le morane, mon guide |
Erick le morane, mon guide
Arrivé à Narok, capitale des Massais,
poussiéreuse et ventée qui ressemble à une ville de western
américain. Je poursuis vers le village massai de Maji moto ou je
dois retrouver Erick. il sera mon guide pendant notre périple. Nous
nous sommes rencontrés au village massai de maji moto par
l’intermédiaire de mon ami Sankalé (chef du village). Il est convenu que je lui
paye une chèvre pour son cheptel à la fin de notre traversée (40
dollars environ)! L’objectif est d’atteindre à pieds le lac
Magadi après la traversée des collines LOITA HILLS célèbre pour
ses nombreux lions.
![]() |
arrivé en Matatu à Narosura - croquis Alex |
Le Matatu (taxi collectif kenyan) nous
emmène à Narosura où nous démarrerons notre marche. Il ne faut
pas le rater car il n'y a qu'un départ par jour. Les Loita Hills
sont des collines arborées au milieu de la steppe du sud Kenya
proche de la Tanzanie. La végétation est très riche et le climat
plus frais que sur les plaines de savane. Les animaux apprécient cet
endroit, il faut donc être vigilant, notamment aux éléphants qui
viennent y trouver une herbe fraîche.
Vallée du Entutoto
Nous cherchons le bureau de l'office
massai à Narosura. Nous allons traverser des territoires massais et
une taxe doit être reversée en compensation. Mais le bureau est
fermé et personne à l'horizon pour nous renseigner. Nous partons
dans le bush après avoir fait quelques courses de ravitaillement
(banane, avocat, pain, chapati (crêpe musulmane)).
Après une journée de marche dans le
bush, nous passons la nuit dans la vallée du Endutoto à Lebishe
dans un village traditionnel « Boma ».
Après l’accueil traditionnel du chef
du village et autorisation de partager leur Manyatta (hutte en terre
massai), tous les enfants du village se présentent devant nous deux
et défilent en baissant la tête. En tant qu'invité nous devons
poser notre main sur le crâne de l’enfant ! Le chef nous propose
une Manyatta (hutte en terre) pour passer la nuit, c'est un poulailler. J’ai demandé
si les poules pouvaient rester dehors pour la nuit mais je crois que je l'ai fâché. On va dormir avec les poules. Super !
La nuit fut froide et mauvaise. De nombreuses piqûres de mouches et d'araignées. C'est la joie des Manyatta. Après
un thé massala au matin, départ vers le sud. La végétation est de
plus en plus aride.
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jeune massai garde son troupeau de chèvre à Lebishe - gouache Alex |
troupeau près du village de Lebishe, près de notre camp de nuit |
Les jeunes massais n'ont pas froids aux
yeux. Ils ont la charge du troupeau familiale de chèvres et vaches
et doivent les protéger des animaux.
L’escarpement de Nguruman
Nous nous approchons de l'escarpement
de Nguruman, le rift africain. Un décrochement de l'écorce
terrestre de 800 - 1000 m de dénivelé. Nous croisons des femmes
portant des dizaines de litres d'eau sur la tête, en pleine fournaise, escaladant l'escarpement à pieds. Quel travail harassant… et en
plus elles nous sourient !
![]() |
vallée du rift - Plaine de Ngurumann - gouache Alex
|
Nous arrivons à Kalema, village au
pied de l'escarpement, je suis épuisé. Nous sommes à l’entrée
du plateau de Ewaso Ngiro. La végétation y est luxuriante en
bordure de la riviere Ewaso Ngiro (signifiant "eau foncée" en langue
massai) au milieu de la savane kenyan. Un repos bien mérité nous
attend chez Albert qui nous accueille dans son "hôtel".
vallée du rift - Plaine de Ngurumann |
![]() |
James va nous aider à traverser le dangereux plateau du Nguruman - croquis Alex |
Traversé du plateau Nguruman
Cette zone est un corridor pour les
animaux sauvages le long de la rivière Ewaso Ngiro.
La chaleur commence à être
difficilement supportable. Nous stoppons déjeuner sous un acacia
près d'une manyata. Une odeur forte de « musc » dégage
de la savane "sauvage" provenant des animaux. Nous croisons
des gnous, zèbres, Thompson gazelle, girafle et apercevons des
buffles. Il est déjà 18h et le nuit commence à tomber. Il est
temps d'arrivé à Oloika, car les animaux vont commencer à chasser.
Il ne fait pas bon de rester dans le
coin.
je suis exténué. Joseph nous
accueille dans ce "village" fait de cabane en tôle. Nous
dormons chez les religieuses. dîner= chapati, riz et thé. un délice!
Erick commence à me parler d'un droit
de passage dont nous devons nous affranchir car nous avons traversé
une zone protégée du district de Magadi soit 3000 shillings...
encore une embrouille car il n’a aucun document officiel. Je
négocie à 1000 ksh.
Nous profitons de ce cadre exceptionnel
près de Shompole et du lac Natron. James nous raconte qu'il s'est
marié avec une femme "kikuyu" (ethnie majoritaire du pays)
et s'est sédentarisé en remplaçant le traditionnel élevage massai
par des champs de cultures. La société massai vieille de plus de 300 ans évolue en intégrant de nouvelles ethnies sur leur
territoire.
Nous repartons et traversons le lac de
Magadi, lac d’eau salé où se reposent des milliers de flamands
roses qui suivent les lacs du rift kenyan vers Naivasha, Borgore puis
Turkana. C’est un spectacle unique de marcher près des flamands
roses au milieu de cet eau multicolore gorgée de sel et de planctons dont les flamands se nourissent. Nous croisons
des singes babounes, d’allures agressives puis arrivons à notre
destination la ville de Magadi « colonisée » par la
communauté indienne qui exploite la mine de sel du lac.
Nous passons l’après-midi dans un
bar près d’une piscine se reposer avec du coca cola frais. Quel
bonheur. Nous saluons James qui repars vers Shompole, puis nous
prenons le matatu vers Nairobi et son flot incessant de bruit, gaz et
odeurs diverse…la jungle urbaine
KWAHERI MAGADI - TUNEKWENDA NAIROBI SASA (AU REVOIR MAGADI)
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